Si mes œuvres sont mes enfants
Ce qui stimule aujourd’hui ma création est la psychologie de la relation entre l’artiste et son œuvre. En effet, face à la création de son projet, l’artiste donne de sa personne, de sa raison, de son être. L’artiste se dévoue totalement à son œuvre : tel un parent à son enfant.
Les mots “intimité, identité, souvenir” accompagnent régulièrement notre discours : est-ce là les raisons de notre attachement parental ? À partir de quand nos œuvres deviennent-elles des objets d’affection ?
Je m’apprête, avec ce projet, à inventer un parcours géographique et émotionnel de mes œuvres créées il y a quinze ans et montrer la manière dont elles peuvent acquérir une place prépondérante dans l’espace personnel et quotidien, privé et public.
Mes sculptures rentreront dans un processus de personnification, c’est-à-dire que je les considèrerai comme des enfants. En leur donnant une vie quotidienne imaginaire, je pousse dans ses retranchements la psychologie relationnelle de l’artiste et son œuvre.
Je tiens à remercier la Ville d’Ottawa pour son appui.